Historique

L'automatisation du travail de bureau

Le système de traitement informatisé (60)

Les technologies informatiques sont essentiellement vues au début des années 60 comme des systèmes offrant des capacités de traitement dont l'objectif est l'automatisation du travail administratif. La doctrine méthodologique utilisée est l'analyse des applications aboutissant à la programmation structurée.

 

 

Le système informatique de gestion (65)

C'est en 1965 qu'apparaît la notion de système d'information de gestion ou MIS (Management Information System) grâce à Robert N. ANTHONY et qui définit un modèle de prise de décision déterminant les informations utiles au dirigeant donc les informations à recueillir.

" Nous n'aurons plus longtemps besoin de concevoir des systèmes en posant d'abord la question : - Que doit savoir le management ? L'analyste système ne peut pas découvrir ce que le management a besoin de savoir...Quel que soit le soin avec lequel sera étudié un système de rapports ou de tableaux de bord, l'expérience commune semble vraiment confirmer que les données disponibles sont rarement exactement celles dont le manager souhaiterait disposer pour aborder le problème précis qu'il va rencontrer ...La bibliothèque de données que j'essaie d'imaginer devrait être relativement non structurée, analogue, en gros, dans sa forme, à celle avec laquelle les données sont conservées dans le cerveau humain..." ANTHONY Robert N. 1967.

Les limites de l'approche par les traitements

La nécessité de construire des systèmes de données adressables, et partageables par des traitements multiples montrait vite les limites de l'approche par les traitements. Cette approche classique de l'informatique privilégiait les flux d'information, les bases de données et les états liés à la planification et à la gestion.

 

 

L'informatisation de l'entreprise

 

L'apport de la systémique (70)

L'école française de systémique et Jacques MÉLÈSE en particulier propose dès 1972 l'idée d'un "Système d'information et de Communication" prenant en compte à la fois le "Système de Pilotage" et le "Système Technologique". Le partage des données par des applicatifs variés fait émerger l'idée d'un "Système d'Information" qui soit un modèle et un observatoire des activités de l'entreprise LE MOIGNE 73.

 

Le système d'information de l'entreprise O.I.D.

Avec le " paradigme O.I.D. " (Opération, Information, Décision) émerge la notion d'un "Système d'Information" orienté à la fois vers le "Système Opérationnel" et vers le "Système de Décision" . Les événements sont captés et mémorisés du point de vue opérationnel.

"Il vaut mieux inciter les décideurs à faire appel à une information qui, nécessairement générée, doit être effectivement disponible, plutôt que de spéculer sur ce que pourraient être les besoins en information de deux managers différents" LE MOIGNE 73.

 

 

Fig. 1.1.2. Schéma de principe du système d'information de l'entreprise O.I.D.

 

L'intégration des technologies de l'information

 

Les technologie de l'information (80)

La théorie ne peut plus considérer le système d'information (SI) comme un sous-système d'échange d'information entre un système de décision (SD) et un système opérationnel (SO) qui sont en fait les diverses facettes d'un système global (SG).

Les années 80 voient un essor important des communications :

 

 

Fig. 1.1.3. Schéma de principe de l'intégration des technologies de l'information

L'inter-opérabilité (90)

 

Le monde de l'objet

Les techniques d'encapsulation offrent un espace public et un espace privé, un peu comme un organisme vivant qui échangerait avec l'environnement mais qui préserverait sa structure interne.

 

La complexité

L'évolution des techniques amène la miniaturisation et l'intégration successive des composants au cours du temps, le système d'information n'en est pas exclu et l'autonomie grandissante constatée fait émerger un nouveau défi à relever qui est la notion d'interconnexion de ces puissances de captages d'information, de traitements, de stockage des données, de communication. Enfin, l'accès à ce réseau d'intelligence devra être prévu pour le plus grand nombre pour que la réussite de ce réseau intelligent soit la réussite de l'être humain et nous pensons que c'est à cela que nous pourrons juger du succès réel.