La formation

 

L'aide à l'apprentissage

 

Le mot apprentissage indique indubitablement un changement d'une sorte ou d'une autre. Dans l'un de ses ouvrages G. BATESON insiste sur la relation entre les niveaux d'apprentissage : tout processus d'apprentissage "A1" développe en sous-produit un autre niveau d'apprentissage "A2" c'est à dire que le sujet apprend à apprendre et devient de plus en plus apte à résoudre un problème posé. Le sujet apprend à classifier les contextes des problèmes et donc à reconnaître des indicateurs de contextes (digitaux, analogiques, iconiques, etc....).

Le concept de connexionnisme part de l'analogie avec le fonctionnement du cerveau humain. C'est D. HEBB qui en 1949 a défini le concept et établi "la règle d'apprentissage par corrélation" .

 

En effet, il suggéra que l'apprentissage peut reposer sur des changements qui, à l'intérieur du cerveau, découlent du degré de corrélation de l'activité des neurones : si deux neurones ont tendance à être activés simultanément, leur connexion est renforcée. La connectivité du système est donc étroitement liée à l'histoire de sa propre transformation. "La règle d'apprentissage par instruction" est la seconde règle qui agit par le biais d'un modèle qui se comporte comme un instructeur actif (méthode d'apprentissage reprise par des travaux récents et connue sous le terme de "rétro propagation").

Les outils d'aide à l'apprentissage sont utilisés aujourd'hui dans les entreprises suite aux travaux de l'Intelligence Artificielle et de ses applications aux systèmes experts .

 

L'auto-formation

 

L'apprentissage et le déroulement du processus requièrent la multiplication des points de vue : diversité des postes d'observation, des objets observés, des canaux de communication, du pouvoir séparateur, des langages. Les progrès conceptuels et techniques qui émergent dans le champ des systèmes ne se limiteront pas à la construction d'une science ésotérique , mais consisteront principalement à tracer une voie suivant laquelle tous les habitants d'une organisation pourront apprendre à mieux comprendre leur environnement socio technique, à communiquer entre eux, à s'expliquer et à critiquer l'organisation, bref à mieux se situer comme individus inclus dans les organisations.

 

 

 

L'autonomie

 

Si l'on considère que l'être humain se comporte en fonction de représentations ; imposer ou proposer une représentation particulière (sous couvert de scientisme par exemple) est un acte de pouvoir. L'évolution des organisations est étroitement liée à l'évolution du système de représentations qui la sous-tend. On abandonnera alors une méthode normative au profit d'une démarche d'apprentissage systémique. Cette démarche consiste à aider les individus ou les groupes en présence à acquérir le langage et les moyens leur permettant d'expliciter leur représentation de l'organisation dans son environnement et de comprendre les représentations des autres groupes; puis à engager la confrontation de ces représentations en un processus d'équilibration et d'évolution tout à la fois de l'organisation et de ses représentations.

 

 

 

Des lois pour la compréhension

 

Dans la formation tant collective qu'individuelle (l'organisation, l'être humain) pour évoluer et comprendre l'environnement dans lequel ils sont plongés, nous introduisons l'hypothèse de quatre lois qui fonctionnent en structure .: la loi de structure, la loi de concomitance, la loi des cycles et enfin la loi de remplacement de l'ancien par le nouveau.

 

 

 

La loi de structure

 

La loi de structure emet l'hypothèse que rien ni personne n'existe isolément, mais toujours en relation dynamique avec les autres êtres, à l'intérieur d'enceintes conditionnantes. Une étude réalisée sur un objet devra mettre en rapport cet objet avec d'autres objets du même milieu sachant que chacun d'eux est en mouvement . Cette approche est valable tant pour la compréhension que pour l'action sur cet objet.

 

 

La loi de concomitance

 

La loi de concomitance est en rapport avec la loi de structure. Elle détermine tout processus par des rapports de simultanéité avec des processus de la même enceinte et non par les causes linéaires du mouvement précédent d'où il provient.

 

 

La loi des cycles

 

La loi des cycles va du plus simple au plus complexe et au plus organisé dans un processus évolutif selon des temps et des rythmes cycliques qui ne se développent pas en ligne droite ni selon des temps ou des accélérations constants ; Ils surgissent, croissent, se développent déclinent et se désorganisent (cycle de vie). En se désorganisant, ils donnent naissance à des formes nouvelles qui répétant le même processus.

Cependant, les processus ne sont pas sans rapport entre eux, et les éléments les plus développés de l'étape antérieure continuent dans l'étape suivante. Ainsi, les cycles ne seraient pas des cercles fermés mais ils prendraient la forme d'une spirale.

 

La loi de dépassement de l'ancien par le nouveau

 

L'évolution continuelle de l'univers montre un rythme de différentiations, de complémentation et de synthèse chaque fois plus complexes. De nouvelles synthèses assument les différences antérieures et éliminent matière et énergie non acceptables qualitativement pour des étapes plus complexes.

 

 

La méthode

 

Cette hypothèse des quatre lois est celle dont on tient compte pour aider à envisager un problème quelconque. La manière correcte de manier la réalité exige aussi une méthode pour comprendre correctement un problème d'une manière simple et ordonnée et agir en l'utilisant comme un outil de transformation. La méthode procède en trois étapes :